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Quand l’art et la culture se réinventent au temps du coronavirus


Théâtre Bolchoï à Moscou

Depuis le mois de mars, une grande partie du monde s’est arrêtée de vivre, ou presque, avec les mesures de confinement strict entraînant la fermeture de tous les commerces, écoles et lieux de culture. Donc adieu les sorties théâtres, cinémas, musées, concerts, opéras…

Mais beaucoup d’institutions culturelles ont su rebondir face à cette situation inédite. Les visites virtuelles de grands musées comme le Louvre de Paris, les Beaux-Arts de Montréal, le Guggenheim de New York ou encore le Van Gogh Museum d’Amsterdam se sont multipliées. Parce que l’art est essentiel à une société. Il nous permet de nous cultiver en prenant du plaisir et de nous évader, et depuis ces dernières semaines, tout le monde rêve de s’échapper pour un temps de sa routine de confinement.

Les théâtres s’adaptent aussi en proposant leurs pièces sous forme radiophonique pour permettre à des personnes n’ayant pas pu voir la pièce de théâtre qu’il voulait de se rattraper.

Les Opéras de Paris et New-York mettent en ligne leurs ballets et opéras.

De plus, les plateformes de streaming pour les films, musiques ou livres ont élargi leurs collections et mis en ligne gratuitement beaucoup plus d’œuvres. Enfin bref, merci la technologie…

Vous allez me dire que tout ça n’a rien de vraiment original puisque nous sommes déjà habitués à consommer des biens culturels bien tranquillement de chez nous sur notre ordinateur ou à la télévision, à écouter de la musique sur des plateformes ou à bouquiner. Est-ce que le confinement chamboule vraiment mon quotidien du point de vue culturel? Eh bien, la perspective de ne pouvoir me rendre dans un lieu culturel, quel qu’il soit, pendant un long moment est un peu déprimante.

Parce qu’assister à un concert de chez soi ne fait pas ressentir les mêmes émotions. L’excitation et l’impatience de voir l’artiste entrer en scène ne se ressentent plus. Rester planter devant un tableau pendant de longues minutes au musée parce qu’il nous intrigue et nous fait nous interroger n’est plus possible. L’immersion dans l’univers théâtral ou de ballet avec la salle, le décor, les comédiens ou danseurs, et les costumes n’est pas totale à travers son écran ou avec ses écouteurs. Les sensations que peut provoquer un film sur grand écran ne sont pas les mêmes que lorsqu’on est affalés dans notre canapé et qu’on peut mettre sur pause à tout moment. Même si je dois admettre, qu’en temps normal, je ne fais pas de sortie culturelle toutes les semaines, la possibilité de ne pouvoir le faire comme avant m’inquiète. Quand est-ce que nous pourrons retourner dans tous ces lieux pleins de richesses et d’émotions, et créateurs de souvenirs ?

Une nouvelle m’a quand même mis du baume au cœur. Le retour des ciné-parcs dans de nombreux pays comme les États-Unis, où le cinéma en plein air est né, la Corée du Sud, la Lituanie ou encore ici au Canada.

Dans un article de l’Associated Press publié en mars, les drive-in cinémas sont considérés comme étant « dans une position unique pour donner aux cinéphiles une chance de faire quelque chose à l’extérieur de leur maison tout en gardant leurs distances avec les autres ». C’est vrai que c’est l’occasion de s’évader de chez soi tout en respectant la distanciation sociale exigée. De voir ou revoir les films qui ont fait parler d’eux. Puis, si vous êtes à court d’idées d’activités à faire en cette période de confinement, optez pour cette expérience « vintage » pour passer du temps en famille ou entre colocataires, et de manière plus originale.

En venant en Amérique du Nord, je m’étais dit que c’était une expérience que j’aimerais faire, j’espère en avoir l’occasion…

Alors quand tout cela sera derrière nous, il sera, plus que jamais, nécessaire de retourner dans les salles de spectacles, de concerts ou les musées pour soutenir ces lieux si importants pour une société, et surtout les artistes et les gérants qui vivent de leur art et de la culture.

Une production journalistique réalisée par :

  • Maëlys Ponge

    Étudiante française à l’Université de Montréal en journalisme. Ce choix de cursus est depuis longtemps une envie, et l’obtention d’un diplôme en Langues Etrangères Appliquées anglais-italien et d’une maîtrise en études anglophones m'ont définitivement poussée à m’orienter vers le journalisme pour mettre à profit toutes mes connaissances acquises durant ces années, pendant lesquelles j’ai aussi pas mal voyagé. Venir à Montréal était pour moi une super occasion de découvrir encore autre chose.


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