La pandémie a marqué un grand changement au niveau de la couverture médiatique des événements. Les derniers mois, nous avons pu constater que la situation du coronavirus a été presque exclusivement au centre des reportages journalistiques. Malgré quelques exceptions comme les manifestations aux États-Unis, la couverture du virus a détenu un monopole dans les sujets des débats. Ce monopole est aussi connu sous le nom d’ « éclipse médiatique ».
Mireille Lalancette, professeure titulaire en communication politique et sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières et chercheur au « Groupe de Recherche en communication politique », nous explique dans un entretien l’importance d’une éclipse médiatique et son impact social. Nous parlons d’une éclipse médiatique « quand un événement, qu’il soit une bonne (nouvelle), une mauvaise nouvelle ou une tragédie, génère plus de 20% de la couverture médiatique pendant un certain moment ».
Le phénomène d’éclipse médiatique n’est pas nouveau. Chaque fois quand il y a un événement d’importance nationale ou internationale (comme une crise, un attentat, la mort d’une grande personnalité, etc.), les autres sujets sont marginalisés par les journalistes. Ainsi, ce phénomène peut présenter des côtés positifs pour les citoyens, mais aussi des côtés négatifs.
Un aspect positif pourrait être la grande variété des angles qu’un sujet central offre au public. Cette variété tient les gens très bien informés et ils peuvent s’adapter aux changements inattendus. Pourtant, elle pourrait représenter aussi un aspect négatif. Au bout d’un moment, le public risque de se sentir « étouffé » par le flot constant d’informations, ce qui peut entraîner des troubles anxieux allant jusqu’à la dépression.
Même si les journalistes ne peuvent pas être empêchés de couvrir des sujets prioritaires ou d’intérêt général, le public pourrait préserver sa santé en faisant lui-même du « fact-checking » ou s’assurer qu’il reçoit toutes les nouvelles par une source d’information fiable et reconnue.
Un commentaire ?