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« Le racisme pire que la Covid » : Montréal manifeste à la mémoire de George Floyd en pleine pandémie

Pour de nombreux Québécois, « Le racisme » c'est « pire que la Covid », en ce dimanche 31 mai . En pleine pandémie, les masques sont bien là. Mais dans les esprits, dans les coeurs et sur les pancartes des manifestants, c'est le nom de George Floyd qui résonne avec ses derniers mots « #jenepeuxpasrespirer ».


crédits : G.C

Pour de nombreux Québécois, « Le racisme » c’est « pire que la Covid », en ce dimanche 31 mai . En pleine pandémie, les masques sont bien là. Des lunettes de piscine et masques de ski aussi. Mais dans les esprits, dans les coeurs et sur les pancartes des manifestants, c’est le nom de George Floyd qui résonne avec ses derniers mots « #jenepeuxpasrespirer ». Aux alentours de 17h, une foule se rassemble Place des Arts dans le centre-ville de Montréal.

Les yeux sont embués, indignés et aussi inquiets. Les poings sont levés. La foule est immobile. Plusieurs intervenants prennent la parole au micro. Il est question de justice, de violences policières et de solidarité. Une intervenante lance : « aux personnes blanches, dites aux personnes noires de votre entourage que vous les aimez et que vous les protègerez. Aux personnes noires, tournez-vous vers une autre personne noire et dites-lui que vous ferez partie de sa vie dans le futur ». Les trois jeunes femmes en face de moi échangent une accolade.

À bout de bras, des dizaines de pancartes et d’écriteaux sont brandis. Les personnes présentes semblent être en majorité de jeunes adultes. Je croise cependant quelques individus aux cheveux grisonnants, souvent seuls. J’aperçois une mère et sa fille, de nombreuses bandes d’amis, ainsi que plusieurs couples.

crédits : G.C

Les manifestants s’efforcent de respecter les règles de distanciations sociales, mais nous sommes trop nombreux. J’aperçois plusieurs équipes de journalistes, caméra sur l’épaule, qui s’efforcent de se frayer un chemin parmi la foule. Plusieurs personnes ont un appareil photo en bandoulière et capturent le portrait des manifestants. C’est mon cas aussi. Les visages restent graves.

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La foule se met progressivement en marche. Une femme au micro nous enjoint à marcher au son des tambours. Mais je ne les entends pas. Je suis probablement trop loin dans le cortège. Sur les pancartes, je peux lire les slogans suivants « les vies noires comptent, les vies autochtones comptent », « le racisme est pire que la Covid », « pas de justice, pas de paix » ou encore « arrêtez de nous tuer ».

 

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La foule scande « je ne peux pas respirer », le poing levé vers le ciel. Un homme sur le bord de la route tient le portrait dessiné de George Floyd à hauteur de sa tête. Lorsque je m’éloigne du cortège, je croise une dizaine de voitures de police. Plusieurs agents se déplacent également à vélo, le jaune de leurs gilets contraste avec l’obscurité naissante.

crédits : G.C

Une production journalistique réalisée par :

  • Gabrièle Chalon

    Finissante au D.E.S.S en journalisme de l'université de Montréal et vadrouilleuse intrépide. Je suis passionnée par les questions de justice sociale aux Etats-Unis, le journalisme de données, les récits de vie et les épaves d'avions abandonnées. Je pratique la photographie à mes heures perdues. J'écris sur l'actualité à Detroit et sur la résilience de la communauté locale.


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